Quel est le nœud borroméen?
Le noeud borroméo Il est utilisé dans la théorie psychanalytique proposée par Jacques Lacan (1901-1981) pour désigner une structure composée de trois anneaux.
Cette structure désignée par le nœud borroméen correspond au lien des trois registres existants dans chaque sujet parlant. Ce sont le registre du réel, le registre de l'imaginaire et le registre du symbolique.
Le nouage de ces registres est essentiel pour que le sujet ait une réalité cohérente. Et en elle, maintenir un discours et un lien social avec les autres qui l'entourent.
A travers la structure du nœud borroméen, chacun des nœuds enregistre les autres, de sorte que si l'un est libéré, les autres le font également, ceci étant la qualité essentielle de cette structure.
Cette théorie lacanienne peut être divisée en deux moments. Dans le premier d'entre eux, le Nom du Père agit comme une loi fondamentale. Il est compris comme un signifiant primordial, celui qui rassemble les trois enregistrements proposés par Lacan.
Au deuxième moment de sa théorie, il réduit le nœud borroméen à seulement trois anneaux liés de telle manière qu'ils sont responsables de la cohérence de la structure.
Vers la fin de son enseignement, Lacan ajoute un quatrième nœud, qu'il appelle Sinthome.
Comment comprendre le nœud borroméen?
Dans sa théorie psychanalytique, Lacan tente d'expliquer la structure psychique du sujet, basée sur le nœud borroméen.
Introduisez ce concept pour réfléchir à la structure du langage et à ses effets sur le sujet. Il pourrait ainsi réfléchir au registre symbolique et à ses relations avec le registre du réel et de l’imaginaire.
Cette structure borroméenne est alors composée de trois anneaux, chacun représentant les trois registres proposés par Lacan. Ce sont le registre de l'imaginaire, celui du symbolique et du registre du réel.
Le premier se réfère à l'endroit où les premières identifications du sujet avec les autres sont produites.
Le second, le registre du symbolique, représente les signifiants, c'est-à-dire les mots avec lesquels l'individu s'identifie.
Et, le troisième enregistrement symbolise le réel, le comprenant comme ce qui ne peut pas être représenté symboliquement car il manque de sens.
Ces trois anneaux, représentés alors par les registres constitutifs de la structure psychique du sujet, sont noués ensemble. De telle sorte que si l'un des anneaux est coupé, les autres le font aussi.
Chacun de ces anneaux chevauche les autres, formant des points d’intersection avec les autres anneaux.
Les différentes manières de nouer seront celles qui déterminent les différentes structures de subjectivité. Dans la mesure où le sujet est compris comme un type particulier de nœud, vous pouvez imaginer différentes formes de nouage entre les trois registres.
De cette manière, à partir de la perspective psychanalytique lacanienne, la structure psychique du sujet doit être comprise comme une forme particulière dans laquelle le nœud borroméen est lié.
L'analyse sera alors comprise comme la pratique consistant à délier et à refaire des nœuds pour produire une nouvelle structure.
C'est ce modèle que Lacan a utilisé dans les années 70 pour expliquer la notion qu'il avait alors de la psyché humaine.
Dans ce modèle, les trois anneaux représentent les arêtes, ou les trous dans un corps, autour desquels le désir coule. L'idée de Lacan est que le psychisme est en soi un espace dans lequel ses bords sont entrelacés dans un nœud, qui est au centre de l'être.
En 1975, Lacan a décidé d'ajouter un quatrième anneau à la configuration de trois. Ce nouvel anneau s'appelait Sinthome (symptôme). Selon ses explications, ce serait ce quatrième élément qui enferme la psyché.
Dans cette perspective, l’analyse lacanienne a pour objectif de libérer le lien en rompant le nœud du shintome. C'est-à-dire dénouer cette quatrième bague.
Lacan décrit les psychoses comme une structure avec le nœud borroméen non lié. Et il propose que, dans certains cas, il soit possible d’éviter ce quatrième anneau pour lier la structure des trois autres.
L'orientation lacanienne est tournée vers le réel, ce qui compte pour lui en psychanalyse.
Deux moments dans la théorie du nœud Borromée
À ses débuts, la théorie psychanalytique lacanienne propose le nœud borroméen comme modèle de la structure psychique du sujet, comprenant cette structure comme une métaphore de la chaîne signifiante. Il conçoit le déchaînement (psychotique d'ici là) comme la rupture d'un lien dans ladite chaîne.
Vers la fin de sa théorie, il aborde le nœud du réel (non plus du symbolique). Il abandonne la notion de chaîne et comprend les différents effets de la structure psychique comme un lapsus du nœud borroméen.
Au premier moment, Lacan explique que ce sont les signifiants qui sont liés de façon borroméenne, en disant que la coupure de l'un des liens du même, libère le reste.
C'est ainsi que Lacan étudie le nœud borroméen par rapport à la structure psychotique. Comprendre le déchaînement de la psychose comme une rupture ou une coupure dans l'un des maillons de la chaîne des signifiants. La folie est ainsi conçue comme la déconnexion du nœud borroméen.
Avançant sa théorie, Lacan s'y tourne, ne considérant plus le nœud borroméen comme une chaîne significative, mais comme la relation entre les trois registres (symbolique, imaginaire et rea).
Ainsi, le nœud borroméen ne représentera plus la structure psychique, mais Lacan dira que c'est la structure en tant que telle.
À un moment de sa théorie, Lacan introduit l'existence d'un quatrième élément, qu'il nomma Nom du Père. Enfin, elle conclut que ce sont en réalité les trois registres liés qui se soutiennent mutuellement et qui reposent sur l’existence de leur propre cohérence.
Dans cette nouvelle perspective, il ne sera plus considéré comme un déchaînement mais la possibilité d'un glissement du nœud. Ceci étant la possibilité d'un mauvais nouage de la même chose.
Références
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