Pourquoi la Colombie est un Etat de droit social?



La Colombie est un État de droit social parce qu’elle a été décidée par les Colombiens et que l’objectif de ses institutions est le bien-être collectif.

L'article 1 de la Constitution politique de la Colombie stipule que: "La Colombie est un Etat social de droit, organisé sous la forme d'une République unitaire et décentralisée, autonome par rapport à ses entités territoriales, démocratique, participative et pluraliste, fondée sur le respect de la dignité humaine, du travail et de la solidarité des personnes ils l'intègrent et dans la prévalence de l'intérêt général. "

En outre, ledit article figure dans le chapitre des principes fondamentaux, plaçant ledit statut comme base de la République de Colombie. En bref, un état de droit social a certaines caractéristiques ou rôles fondamentaux qui confèrent ce statut.

Ce terme ou philosophie politique introduit par l'économiste Lorenz von Stein remplit certains modèles qui font de la règle de droit sociale une réalité.

Le système de protection sociale en Colombie est le résultat de la combinaison de plusieurs composantes établies au cours des deux dernières décennies. Les deux principales composantes au début étaient la sécurité sociale et l’assistance sociale.

Le système intégré de sécurité sociale a vu le jour dans la loi 100 de 1993 qui a apporté des réformes structurelles à la composante assurance du système en matière de santé et de pension.

Pourquoi la Colombie est-elle un État de droit social? Principes constitutionnels

1- La souveraineté populaire

L’un des principes fondamentaux de l’état de droit social est que la souveraineté appartient au peuple. En outre, il le présente comme un droit universel et non transférable d’expression citoyenne et démocratique.

L'état de droit social promeut un État qui n'est pas absolutiste et respecte les droits individuels de ses citoyens, ainsi qu'une démocratie représentative et le respect des minorités. Dans ce type d’État, le droit d’expression est garanti à tous, notamment par le biais des syndicats, des associations, des syndicats et des partis politiques.

A l'article 103 du chapitre 1 du titre IV: "Sur la participation démocratique et les partis politiques" de la Constitution colombienne se lit comme suit:

"Ce sont des mécanismes de participation du peuple à l'exercice de leur souveraineté, le vote, le plébiscite, le référendum, la consultation populaire, le conseil ouvert, l'initiative législative et la révocation du mandat. La loi les réglementera.

L'État contribuera à l'organisation, à la promotion et à la formation d'associations professionnelles, civiques, syndicales, communautaires, de jeunesse, d'utilité publique caritative ou non gouvernementale, sans porter préjudice à leur autonomie dans le but de constituer des mécanismes démocratiques de représentation. de participation, de coordination, de contrôle et de suivi de la gestion publique qui sont établis. "

2- La pluralité politique et démocratique

En vertu de ce principe promulgué dans ladite Constitution, l’État colombien garantit la pluralité politique et démocratique en tant que principe de l’état de droit social.

C’est-à-dire qu’il n’ya pas de régime absolutiste et que l’État favorise la conception intégrale de la défense de la démocratie et de l’expression citoyenne.

3- marché libre

Le rôle de l’État dans l’état de droit social est conçu par l’idée qu’il s’agit d’un organisme de réglementation non interventionniste qui s’efforce de faire en sorte que les lois du marché soient appliquées sans aucun inconvénient. Dans cette philosophie, l'État n'intervient pas dans l'économie en tant qu'industriel ou en tant qu'entrepreneur, contrairement à la philosophie marxiste.

Cette vision de l'Etat est déterminée par l'expression française "Laissez faire, laissez passer" exprimé par Vincent de Gournay et dont la traduction serait: "arrête de faire, lâche". Ce terme était l'une des expressions les plus populaires de la Révolution française, mère du libéralisme.

Dans la Constitution de la République de Colombie, à l'article 333 du chapitre 1 du titre XII: "Du régime économique et des finances publiques" Ce qui suit est exprimé:

"L'activité économique et l'initiative privée sont gratuites, dans les limites du bien commun. Pour son exercice, personne ne peut exiger des permis ou des exigences préalables, sans autorisation de la loi.

(...) L'Etat, en vertu de la loi, doit empêcher l'obstruction ou la restriction de la liberté économique et empêcher ou contrôler tout abus que des personnes ou des sociétés peuvent faire de leur position dominante sur le marché national. "

La république de Colombie est déterminée par le libre marché, avec un État qui n'interviendra pas dans l'activité économique à moins que cela ne soit requis par la loi, la cartellisation ou les monopoles, des faits qui affectent le cours sacré du libre marché et la libre concurrence .

4- Séparation des pouvoirs

"Liberté, égalité et légalité" étaient les principes exprimés, ou l'un des principaux slogans de la Révolution française.L'illustre Montesquieu a déclaré que l'Etat devait être divisé en trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire, afin d'éviter un abus de pouvoir, les trois devraient se contrôler.

Ce principe fondamental de l'état de droit social garantit que le régime ne dérive pas de la monarchie absolutiste ou de la tyrannie. Pour Montesquieu, le pouvoir ne pouvait être arrêté que par un autre pouvoir, et ceux-ci devaient être autonomes et ne pas être gouvernés par un autre pouvoir de l'État.

La Colombie, en tant qu'état de droit social, établit dans sa constitution, à travers l'article 113 du chapitre 1 du titre IV: "Sur la structure de l'Etat":

"Ce sont des branches du pouvoir public, législatif, exécutif et judiciaire.

Outre les organes qui les composent, il existe d’autres entités, autonomes et indépendantes, chargées de remplir les autres fonctions de l’État.

Les différents organes de l'Etat ont des fonctions distinctes mais travaillent harmonieusement pour atteindre leurs objectifs. "

L’exécutif, dirigé par le président de la République, le judiciaire dirigé par le président de la Cour suprême de justice, et le législatif dirigé par le président du Congrès. Tous trois font partie de ce contrepoids institutionnel indissoluble qui garantit le respect de la Constitution et de ses lois.

Du pouvoir exécutif, le président et son cabinet ont le pouvoir d’exercer les lois approuvées en séance plénière par le Congrès et qui ne violent pas la Constitution.

Le pouvoir judiciaire dans son autonomie est chargé de prendre les cas de corruption et de violation de la constitution du pouvoir sans aucun pouvoir politique garantissant l'efficacité de ce pouvoir.

Références

  1. Brebner, John Bartlet (1948). "Laissez Faire et intervention de l'État dans la Grande-Bretagne du XIXe siècle". Journal of Economic History 8: 59-73.
  2. Rios Prieto, Juan (2015). État providence et politique sociale en Colombie: pourquoi la Colombie est-elle à la traîne dans la protection sociale?
  3. Richard Bellamy: "La transformation du libéralisme" dans "Repenser le libéralisme" (Pinter 2000).
  4. Extrait de encolombia.com.
  5. Constitution politique de la Colombie (1992). Cour constitutionnelle Conseil supérieur de la magistrature Chambre administrative - Cendoj.