Montesquieu Biographie, Contributions et Travaux



Montesquieu, de son vrai nom Charles Louis Secondat, seigneur de La Brède et baron de Montesquieu, était l'une des figures les plus importantes du siècle des Lumières. Les travaux de ce philosophe et juriste français ont influencé jusqu'à présent la configuration administrative de tous les pays du monde.

Les caractéristiques de sa pensée sont marquées par les nouvelles idées éclairées qui ont traversé l'Europe à son époque. La critique, la tolérance religieuse et la recherche de la liberté sont les aspects fondamentaux de son travail. Son travail le plus connu était L'esprit des lois.

Dans L'esprit des lois Il a réfléchi sur les modèles de pouvoir dans les sociétés. Dans ce livre, il a conclu que le cadre idéal pour la société serait une administration avec séparation des pouvoirs: exécutif, législatif et judiciaire.

Montesquieu a voyagé pendant plusieurs années et son séjour en Angleterre a été décisif pour la formation de ses pensées. Il a été captivé par la monarchie constitutionnelle anglaise, en particulier par rapport à la monarchie absolutiste en France. Pour lui, le droit est l'élément le plus important de l'État.

Index

  • 1 Montesquieu: biographie
    • 1.1 Premières années
    • 1.2 Etudes et jeunesse
    • 1.3 lettres persanes
    • 1.4 Voyage et mort
  • 2 œuvres
    • 2.1 L'esprit des lois
    • 2.2 Autre
  • 3 contributions
    • 3.1 Principes de gouvernement
    • 3.2 Théorie de la séparation des pouvoirs
    • 3.3 Le libéralisme moderne et la politique dans la religion
    • 3.4 Théories du despotisme
    • 3.5 Discussions sur la liberté
    • 3.6 Conditions naturelles dans les relations sociales
  • 4 références

Montesquieu: biographie

Premières années

Charles Louis de Secondat, futur baron de Montesquieu, est né à La Brède, une ville française près de Bordeaux, le 18 janvier 1689.

Sa famille, qui était noble, entretenait une caractéristique curieuse parmi les plus riches: choisir un mendiant qui agirait comme parrain lors du baptême. La raison était que l’enfant tenait toujours compte du fait que les pauvres étaient aussi ses frères.

Ses premières années d'études ont été faites au Abbey College de Juilly. Là, comme d'habitude dans l'éducation des familles nobles, il a appris des disciplines telles que la musique, l'escrime ou l'équitation.

L'influence exercée par les religieux de la congrégation, qui lui a appris à dépasser le statut social et économique, est importante pour ses œuvres futures.

Etudes et jeunesse

Le jeune Charles de Secondat a choisi le cours de droit selon la tradition de sa famille. Après ses études à l’université de Bordeaux, il termine ses études à Paris. C'est là qu'il entre en contact pour la première fois avec les milieux intellectuels du pays.

La mort de son père (sa mère était morte très jeune) le fit retourner à La Bredè en 1714. Son précepteur devint son oncle, le baron de Montesquieu.

La même année, il rejoint le Parlement de Bordeaux en tant que conseiller et, l’année suivante, épouse un jeune protestant.

En 1716, son oncle est mort. Charles a hérité du titre de baron de Montesquieu, plus une somme importante. Dans l'héritage était aussi la position de Président à Mortier au Parlement, poste qu'il occupa jusqu'en 1727.

Dans son travail intellectuel pendant cette période, il s'est distingué à l'Académie des Beaux-Arts de la ville.

Lettres persas

Le premier emploi pour lequel Montesquieu a été reconnu publiquement était leLettres persanes. Ces écrits ont vu le jour en 1721 et, bien que présenté comme une œuvre anonyme, chacun en a vite deviné la paternité.

Après cela, il passa de longs séjours dans la capitale française, représentant le Parlement et l’Académie de Bordeaux. Cependant, le philosophe se lasse de cette tâche et décide en 1725 de quitter sa fonction publique.

Voyage et mort

L'opposition de l'Église ne l'a pas empêché d'entrer à l'Académie française en 1728. À cette date, il entreprit une série de voyages qui le conduisirent en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Angleterre. C'est dans ce dernier pays qu'il a trouvé un système politique dont les caractéristiques seraient décisives pour sa critique de la monarchie absolue française.

Montesquieu a mis trois ans pour retourner en France. A cette époque, il a subi une détérioration très visible de la vue, ce qui ne l'a pas empêché d'écrire ce qui est considéré comme son travail culminant:L'esprit des lois. Le 10 février 1755, il meurt à Paris, victime de fièvre et pratiquement aveugle.

Travaille

Baron de Montesquieu, philosophe politique français

L'importance de la pensée de l'auteur est telle qu'à ce jour, tous les systèmes démocratiques ont adopté la séparation des pouvoirs qu'il proposait. De plus, le bon fonctionnement de cette séparation est l'un des indicateurs de la bonne santé démocratique des sociétés.

En outre, il était un philosophe qui prônait la tolérance religieuse et la recherche d’une connaissance empirique de la réalité.

L'esprit des lois

Ce travail a été publié en 1748 et a été très attaqué par l'Église catholique. L'institution religieuse l'a inclus dans son index des livres interdits.Cela ne l'a pas empêché de devenir très populaire dans l'Europe des Lumières.

Au-delà de la théorie de la séparation des pouvoirs, le livre développe une théorie complète de la bonne gouvernance. Sur le plan sociologique, Montesquieu a affirmé que la structure du gouvernement et ses lois sont marquées par les conditions du peuple. En résumé, ce n’est qu’en tenant compte de tous les aspects sociaux, culturels et économiques qu’un système politique stable peut être créé.

L'aspect de la séparation des pouvoirs l'a enlevé du système anglais après l'arrivée de la monarchie constitutionnelle dans ce pays. Pour l'auteur, ce système dépasse de loin le despotisme que vivait la France.

De cette manière, il a souligné qu’il était nécessaire que les trois pouvoirs traditionnels - exécutif, judiciaire et législatif - ne soient pas contrôlés par les mêmes personnes. Ainsi, un équilibre favorable est atteint.

Montesquieu réfléchissait également aux types de gouvernement: les républicains, qui pouvaient être démocrates ou aristocrates; les monarchistes démocratiques, avec un roi aux pouvoirs limités; et les despotiques.

Autre

Une autre des œuvres les plus connues de Montesquieu était Lettres persanes, publié en 1721. Il est écrit sous forme de satire, relatant les impressions d'un Persan imaginaire en marchant à Paris.

Une autre de ses œuvres les plus reconnues était Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains.

A cette production philosophique et politique, il faut ajouter ses contributions scientifiques. Bien que moins connu, au cours des années où il était membre de l'Académie de Bordeaux, il a présenté des études sur les glandes surrénales et la sévérité.

Les contributions

Les contributions de Montesquieu en politique, en philosophie et en relations sociales sont variées et d'une grande importance pour l'époque contemporaine. Il est considéré comme l'un des premiers sociologues pour ses études sur les relations humaines et la politique.

Cependant, il n'est pas reconnu comme le fondateur de cette discipline. Auguste Comte a pris ce titre lorsqu'il a inventé le terme «sociologie» en 1824. Ses idées et ses études continuent d’apparaître sur des questions actuelles telles que la lutte contre le terrorisme et l’applicabilité des lois en fonction de la taille d’un pays.

Principes de gouvernement

Dans le même travail qu'il a traité de la séparation des pouvoirs, Montesquieu a également réfléchi à un concept qu'il a appelé principes de gouvernement. Ces principes seraient les moteurs des différentes actions des dirigeants et l'auteur les a identifiés avec des passions humaines.

Le penseur français établit une série de principes différents: la vertu politique, primordiale dans la république; honneur qui était dans la monarchie; et la peur, qui était la plus importante dans le despotisme.

Théorie de la séparation des pouvoirs

Le travail le plus important de Montesquieu a été sa théorie de la séparation des pouvoirs. Ses idées sur ce sujet ont été développées lors d'une discussion sur la constitution anglaise.

Dans ces idées, Montesquieu a défendu la répartition des pouvoirs plutôt que leur séparation nette. Ceci parce qu'il considérait qu'il devrait toujours y avoir un minimum d'interaction entre les pouvoirs.

Les discussions les plus importantes soulevées par Montesquieu sur la séparation des pouvoirs se trouvent dans la célèbre publication "L'esprit des lois”.

Le libéralisme moderne et la politique dans la religion

Montesquieu a apporté d'importantes contributions théoriques au développement du libéralisme moderne. Pour cette raison, il est considéré comme l'un de ses fondateurs, avec John Locke.

Dans cette perspective, Montesquieu a discuté des bases religieuses de la politique dans le monde. Ses études prônent la sécularisation de la politique et rendent la théologie cohérente avec ses objectifs temporels.

Ces développements ont par la suite déclenché l'adaptation de la pensée religieuse aux intérêts qui prévalaient dans les démocraties, ce qui signifiait une grande révolution dans le monde politique.

Théories du despotisme

Montesquieu a redéfini le terme de despotisme en essayant de donner plus d'importance à ce mot. Cette nouvelle compréhension du despotisme a eu des conséquences intellectuelles et politiques profondes.

Dans sa redéfinition, Montesquieu a associé le despotisme à des concepts tels que la peur, la violence, l’isolement et la pauvreté, mais l’a également associé à la cupidité, au plaisir, à l’urbanisation et à la redistribution de la richesse.

L'importance de cette contribution de Montesquieu était la critique qu'il avait lui-même faite aux monarchies et aux marchands de sa définition du despotisme. Ces critiques ont été largement reçues et ont déclenché de profonds changements dans la politique européenne et mondiale.

Discussions sur la liberté

Un des premiers problèmes que travaillait en profondeur Montesquieu était la nature et les conditions préalables de la liberté. Leur travail dans ce domaine a souvent été ignoré en raison de la controverse qu'ils suscitent.

Dans sa redéfinition du concept de liberté, Montesquieu a soutenu que les sujets dans une monarchie étaient aussi libres (ou non libres) que les sujets d'une république.Les discussions sur cette idée, généralement peu acceptée, ont permis de mieux comprendre l’histoire intellectuelle du libéralisme.

Conditions naturelles dans les relations sociales

Une autre contribution importante de Montesquieu était l'approche de l'influence des conditions naturelles sur les relations humaines. Il a soutenu que les lois d'une nation devraient tenir compte de la nature des choses.

Ainsi, lors de l’élaboration des lois, des aspects tels que le climat du lieu, la taille de la population, les traditions religieuses et les structures sociales nécessaires dans cette société devraient être pris en compte, entre autres.

Références

  1. Biographies et vie. Baron de Montesquieu. Récupéré de biografiasyvidas.com
  2. Muñoz Fernández, Víctor. Biographie de Montesquieu. Récupéré de redhistoria.com
  3. Sara Posada Isaacs, Andrés Mejía Vergnaud. «L'esprit des lois», de Montesquieu. Récupéré de ambitojuridico.com
  4. Shackleton, Robert. Montesquieu. Récupéré de britannica.com
  5. Bok, Hilary. Baron de Montesquieu, Charles-Louis de Secondat. Récupéré de plato.stanford.edu
  6. Benrekassa, Georges. L'esprit de la loi Récupéré de dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr
  7. Macfarlane, Alan. Montesquieu. Récupéré de alanmacfarlane.com
  8. Pangle, Thomas L. La base théologique de la modernité libérale dans "l'Esprit des lois" de Montesquieu. Récupéré de books.google.es
  9. Boesche R. craignant les monarques et les marchands: les deux théories du despotisme de Montesquieu. La politique occidentale. 1990; 43(4): 741-761.
  10. par Dijn A. Sur la liberté politique: Manuscrit manquant de Montesquieu. Théorie politique. 2011; 39(2): 181-204.
  11. Kessler S. Religion et libéralisme dans les lettres persanes de Montesquieu. Politique. 1983; 15(3): 380-396.
  12. Krause S. L'esprit des pouvoirs séparés à Montesquieu. La revue de la politique. 2000; 62(2): 231-265.
  13. Okenfuss M. J. Catherine, Montesquieu et Empire. Jahrbücher Für Geschichte Osteuropas. 2008; 3: 322-329.
  14. Olsson O. Hansson G. La taille du pays et la primauté du droit: ressusciter Montesquieu. Revue économique européenne. 2011; 55(5): 613-629.
  15. Thomas D. A. Négocier le goût à Montesquieu. Études du XVIIIe siècle. 2005; 39(1): 71-90.
  16. Ward L. Montesquieu sur le fédéralisme et le constitutionnalisme anglo-gothique. Publius. 2007; 37(4): 551-577.